Marie-Anne Montchamp revient sur l’esprit fondateur et les enjeux toujours actuels de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Marie-Anne Montchamp, Directrice générale de l’OCIRP, ancienne Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées (2004-2005) et ancienne Présidente de la CNSA (2017-2022), a porté et fait adopter la loi du 11 février 2005. Une loi emblématique, voulue par le Président Jacques Chirac, qui marque une étape décisive dans la reconnaissance des droits et de la place des personnes handicapées dans la société.
« Cette loi de 2005, voulue par le Président Jacques Chirac, fait suite à la loi de 1975. On peut pointer le continuum d’esprit entre ces deux textes : la solidarité en 1975, et en 2005, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’égalité des droits et l’égalité des chances », rappelle Marie-Anne Montchamp.
Vingt ans après, l’esprit de la loi reste d’une actualité brûlante.
« Nous avons défendu, en 2005, cette idée qu’il faut affirmer dans notre société contemporaine un principe simple mais difficile à rendre effectif : une personne ne doit pas subir, du fait de sa différence ou de son handicap, un déclassement social ou sociétal qui la met sur le bord de la route. »
À l’époque, la représentation du handicap dans la société se limitait souvent au fauteuil roulant. La loi de 2005 a profondément changé ce regard en élargissant la définition du handicap.
« Il était essentiel d’intégrer les handicaps sensoriels, intellectuels, psychiques et cognitifs – en référence à l’autisme notamment, mais aussi aux DYX – longtemps absents des politiques publiques », explique-t-elle.
Cette ouverture a permis de faire évoluer la compréhension collective du handicap et d’inscrire la lutte contre les discriminations au cœur des politiques publiques.
« Il fallait élargir le champ et prévenir les discriminations pour tous ceux qui vivent avec un handicap qui n’était pas, comme le pensait l’opinion publique moyenne de 2005, uniquement moteur ou intellectuel. »
Un engagement qui résonne encore aujourd’hui dans les actions portées par l’OCIRP et ses partenaires, pour faire vivre l’égalité des droits et des chances dans une société toujours en quête d’inclusion réelle.
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