Interview de Frédéric Cuchet, Secrétaire général du Cedap à Philippe Genet de 1884-1901.fr Retour aux actualités
Le 27/04/2016

« Interview accordée par Frédéric Cuchet à Philippe Genet de 1884-1901 sur le Cedap : le réseau des dirigeants d’associations professionnelles, qui œuvrent au quotidien et collectivement au développement des entreprises et métiers qu’ils représentent et au service de l’intérêt général. »

 

 Frédéric CUCHET, bonjour.

Nous sommes aujourd’hui au CEDAP, le réseau des dirigeants d’associations professionnelles, dont vous êtes le Secrétaire général. Avant de découvrir votre Organisme, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Je suis un pur produit des associations professionnelles. J’ai étudié à l’Institut d’études politiques de Lille, en section Politique et Société, donc beaucoup de sociologie politique. Ce qui m’intéressait, c’était soit d’être journaliste, soit de travailler auprès des élus, en cabinet ministériel ou comme assistant parlementaire. Et puis, j’ai trouvé un stage, un peu par hasard, au Syndicat de l’Industrie du Médicament, le LEEM. J’étais auprès de la Présidence et du Secrétariat général pour y préparer les discours et participer à la démarche stratégique. Cette découverte d’un syndicat professionnel m’a beaucoup plu.

Je suis ensuite parti à la CGPME, organisation patronale interprofessionnelle, comme Secrétaire général de la Seine-et-Marne. Pendant 2 ans ½, j’ai découvert à la fois ce métier et le monde de l’entreprise. Car à Sciences Po, on n’abordait pas ces sujets ! Donc des challenges, mais cela ne m’a pas empêché de me plaire à cette fonction. Ensuite, je suis arrivé au CEDAP comme Secrétaire général au plan national.

 

Le CEDAP se présente plus comme un  » Do tank » que comme un « Think tank » ?

En fait, c’est un réseau professionnel qui rassemble des personnes qui font le même métier : Directeur général, Délégué général, Secrétaire général d’organisations, de fédérations, d’associations professionnelles ou de syndicats. Ce sont des dirigeants salariés, les premiers permanents de ces structures, mais en aucun cas des élus. Et cela concerne tous les domaines d’activités : industrie, services, commerce, artisanat, professions libérales, économie sociale et solidaire… Ces Directeurs se retrouvent au CEDAP pour se connaître, échanger des bonnes pratiques, progresser dans leur métier, mieux communiquer sur leurs missions, étudier l’évolution des associations professionnelles. Ils travaillent sur des sujets communs qui ont trait au management, à la gestion et à l’organisation d’une association professionnelle.
Notre force, c’est que le dirigeant adhère pour lui-même, en raison de sa fonction. Il n’est pas du tout mandaté par sa structure pour représenter quoi que ce soit. C’est ce qui explique la vitalité du CEDAP, avec cet aspect à la fois « dans la place » et « à côté » qui est intéressant et qui ne nous place pas dans le champ politique.
Nous sommes un peu le cousin de ce que sont, par exemple, l’ANDRH pour les professionnels des ressources humaines d’entreprises ou la DFCG pour les financiers.

 

Vous avez débuté dans des organisations professionnelles directement en lien avec les entreprises. Là, nous voyons votre évolution vers l’animation d’une association d’individus. Ce glissement vers le CEDAP, c’est une volonté d’avoir une vision différente ?

Cela s’est fait par réseau. Quand j’étais au LEEM, son Secrétaire général, donc mon patron, était Président du CEDAP. Il était très clairement impliqué dans son métier et dans ce réseau professionnel qu’est le CEDAP. Et c’est vrai qu’au moment de trouver un poste, il m’a parlé de tous ses homologues, il m’a ouvert facilement son réseau. Et mon CV est arrivé à la CGPME. Ensuite, le CEDAP a cherché quelqu’un pour remplacer le premier Secrétaire général en place, que j’avais d’ailleurs rencontré pour adhérer en tant que SG de la CGPME du 77 ! Donc, à la fois mon patron du LEEM et mon prédécesseur ont pensé à moi, en me demandant si cela m’intéressait de candidater. C’est exactement la notion de réseau ! J’ai quasiment dit oui dans la foulée, car c’était l’opportunité de passer au niveau national. Et puis, de par ma formation, je suis très intéressé par les organisations. J’ai apprécié de travailler avec les entreprises et la CGPME m’a beaucoup appris, mais l’objet d’étude « association professionnelle » me passionnait finalement beaucoup plus et c’était là l’occasion d’en être au cœur.

 

Il y a une particularité sociale dans ce secteur : les associations professionnelles sont en général sous le même droit social que les entreprises qu’elles défendent. Du coup, les permanents changent de convention collective à chaque fois qu’ils changent d’organisation, avec, par exemple, la perte de l’ancienneté. Cela peut-il ou doit-il évoluer ?

Nous en avons discuté au CEDAP. Pour le moment, si cela ne concerne que nous, associations professionnelles, fédérations et syndicats patronaux, nous ne sommes pas assez nombreux. Il faudrait voir plus large. Il faudrait une réflexion globale vis-à-vis du « non lucratif » en général, mais ce n’est pas facile en France, car les esprits sont encore cloisonnés, avec des catégories. Et nous, nous sommes à la fois dans des métiers de service et dans des métiers non lucratifs !

Par exemple, les salariés du CEDAP sont sous la convention du Syntec-CINOV, comme certaines associations professionnelles qui n’appliquent pas la CCN* des secteurs qu’elles représentent. Donc, la réflexion est pertinente. Est-elle à l’ordre du jour au moment où nous parlons de réduction du nombre de branches, ce n’est pas certain… Par contre, il y aurait matière à mener une réflexion plus large sur les métiers dits associatifs / syndicaux / non lucratifs, avec des ponts qui seraient intéressants. Je soumets à vos lecteurs 2 points de réflexion :

  • Croyez-vous que nos partenaires, cabinets d’avocats, d’expertise comptable, de lobbying, fassent véritablement la différence entre association professionnelle, syndicat, fédération, ONG… en fait, tout le « non profit » ? Quelle différence réelle, à part les cases que nous définissons nous-mêmes : les associations professionnelles ici, les ONG là… ? On m’a même demandé à plusieurs reprises si le CEDAP était à sa place au forum des associations, par exemple, car mes adhérents sont au service des entrepreneurs ! Je réponds que je suis Secrétaire général d’une association et que tous nos membres sont dirigeants d’associations, de syndicats, donc à but non lucratif ! Et leurs problématiques « métier » sont, en grande partie, les mêmes qu’un dirigeant d’association type 1901 « classique », même si leur objet est de défendre des entrepreneurs. C’est vrai que du point de vue de nos amis ONG ou associatifs « classiques », le syndicalisme patronal n’est pas dans le même monde que beaucoup d’entre eux. Heureusement, cela évolue et je rencontre des cabinets de recrutement qui essayent de faire le pont entre ces mondes.
  • Prenons l’exemple américain : aux USA, l’homologue du CEDAP toute proportion gardée, c’est environ 1.500 permanents. D’accord, c’est à la taille du pays, mais ce sont surtout des dirigeants de syndicats professionnels, d’organisations patronales, d’ONG, d’associations caritatives diverses qui se retrouvent tous dans une même structure, l’ASAE (N.D.R. : American Society of Association Executives). L’ASAE rassemble tous ces acteurs pour défendre effectivement le métier de la représentation d’intérêts quels qu’en soient les sujets ; Bon, nous ne sommes pas dans le même pays et la France est très jacobine… Mais l’idée est de comprendre comment une grande organisation unifiée peut défendre la représentation d’intérêt et le non lucratif, quelle que ce soit le secteur

Donc, pour la France, la réflexion est surement pertinente. Après, pour les associations professionnelles dont les conventions collectives sont celles des métiers qu’elles défendent, l’avantage peut être réel pour les permanents de ces organisations. Donc, pourquoi ne pas en faire bénéficier aussi les salariés de la structure patronale, même si ce n’est pas adapté à ce qu’ils font ? D’un autre côté, des adhérents du CEDAP disent que cela leur pose une vraie problématique et qu’ils veulent sortir de conventions collectives qui ne correspondent pas du tout au travail des permanents d’associations professionnelles. C’est un vrai problème de management. Tout en sachant que le sens de l’histoire ne semble pas être à créer une nouvelle CCN !

 

Trois permanents travaillent au sein du CEDAP. Comment se répartissent les missions ?

J’anime le réseau au sens large. Yolande De SOUSA, qui travaille au CEDAP depuis 3 ans, est chargée de communication et d’évènements. Elle m’assiste également dans l’animation du réseau ; c’est important pour moi : cela permet de développer à la fois la communication interne avec les adhérents et externe, car nous voulons passer du club de dirigeants à une association professionnelle qui a une vision du métier et des messages à faire passer. Marie THEPENIER, qui travaille avec moi depuis l’an dernier, est assistante de gestion de l’association. En lien aussi bien avec Yolande qu’avec moi, et 1er contact des adhérents, elle est un peu l’office manager du CEDAP.


Vous parlez de messages à faire passer. Le CEDAP a organisé récemment un colloque sur l’évolution des Branches professionnelles, vous avez coédité, avec 
We Demain Éditions, un ouvrage sur « Les associations professionnelles demain », je vois sur les murs de votre bureau des panneaux relatifs à une étude réalisée avec Médiascopie… Tout cela concerne les associations professionnelles ou bien leurs dirigeants ?

Les deux. Tout d’abord, grâce aux dirigeants qu’il fédère, le CEDAP a une vision précise des associations professionnelles, un regard privilégié sur leur rôle. Nos adhérents en discutent tous les jours. C’est mon quotidien, je réunis des gens qui s’interrogent et qui trouvent au CEDAP le lieu pour réfléchir sur leur métier, sur le rôle et l’avenir de ces associations professionnelles.

Ensuite, nous donnons les moyens de réflexion intellectuelle et les outils pratiques pour accompagner ces changements, évoluer et décider. Sans oublier de valoriser leur rôle. Nous sommes vraiment dans cette optique de compréhension/adaptation, et nous avons d’ailleurs un organisme de formation continue pour eux.  Nos membres viennent d’univers très différents, mais il y a des constantes : ce sont souvent des juristes, des ingénieurs, des économistes ou des communicants, donc des spécialistes d’une base métier. Ensuite, ils sont -ou sont devenus- des spécialistes du secteur pour lequel ils opèrent. Du coup, le CEDAP ne va pas intervenir par rapport au secteur d’activité qui les emploie, car nous n’aurions pas beaucoup de valeur ajoutée. Notre apport va être sur la gestion et sur le management de leur structure, pour la faire évoluer via la somme collective des compétences des uns et des autres. Nous travaillons toujours sur les deux aspects : le rôle des fédés n’est jamais déconnecté du rôle du DG qui est quand même moteur des transformations de son organisation.

 

Vous venez de citer un mot important : transformation. Vous avez organisé récemment un colloque sur l’évolution des Branches professionnelles. Le hors-série avec We Demain parle de « plan Marshall pour booster le secteur ». Ce sujet fait réfléchir… Mais il fait surtout réfléchir les DG et SG qui sont déjà un peu informés.

C’est vrai, tous les dirigeants d’associations professionnelles n’ont pas encore forcément une conscience précise de la vitesse à laquelle ces changements arrivent. Ensuite, il faut comprendre qu’il existe deux catégories d’associations professionnelles, qui se répartissent à peu près à 50/50 chez nos membres. Il faut l’expliciter pour bien comprendre :

  • Il y a d’une part les organisations très concernées par les problématiques de Branche professionnelle, c’est-à-dire avec la gestion du social au quotidien. C’est leur cœur de métier. Leur difficulté pourrait être de s’interroger sur un choix de stratégie pour demain, de se demander si elles ont la capacité à anticiper, à faire de la prospective, à avoir une vraie stratégie de secteur. Elles voient arriver les changements, mais sont-elles vraiment outillées pour y faire face ? Ensuite, sur ces phénomènes de rapprochement, il y a deux problématiques ; d’une part le rapprochement des Branches professionnelles, donc de conventions collectives, d’autre part le rapprochement des structures. Les deux ne sont pas forcément liés ; en tout cas, nous le voyons comme cela au CEDAP. Vous pouvez avoir des rapprochements d’organisations, indépendamment du rapprochement de conventions collectives. L’important, c’est de trouver de la valeur ajoutée en dehors des seuls aspects de gestion sociale. Au CEDAP, nous avons cette vision d’organisations qui gèrent le social, qui sont très spécialisées en interne dans la négociation de la convention collective sectorielle, qui répondent aux adhérents sur les problématiques de convention collective avec des juristes sociaux. Elles gèrent également des dossiers non sociaux, mais c’est peut-être un peu moins leur activité principale. Donc, le rapprochement ou la disparition des Branches peut en effrayer certains : « c’est mon cœur de métier, demain je n’existerai plus ».
  • Et puis vous avez nos membres qui n’ont pas du tout cette prérogative sociale. Ils ont une vision complètement différente des choses, ils vont chercher ailleurs leur valeur ajoutée. Ce sont des associations plus « économiques », qui peuvent gérer aussi le réglementaire, la normalisation, l’environnemental, tout ce qui va toucher à l’entreprise en dehors de sa problématique du champ social. Elles fonctionnent souvent avec une logique assez « services », assez « business », en cherchant quelle valeur ajoutée apporter à leurs entrepreneurs-membres, en développant un autre type d’accompagnement, voire une nouvelle utilité.

 

Je connais des DG de fédérations qui sont passés de l’une à l’autre de ces 2 catégories et qui ont vécu un changement culturel complet. Et le CEDAP met l’accent sur l’importance d’avoir cette double stratégie, à la fois du secteur pour comprendre où va ce rapprochement des Branches, comment évoluent nos métiers, s’ils sont encore adaptés, avec qui il est éventuellement possible de se rapprocher, plutôt en filière, plutôt par métier… et puis à la fois de mener une autre réflexion sur la valeur ajoutée réelle de la structure. Sans oublier de conduire cette importante évolution stratégique avec les élus, car in fine ce sont eux qui donnent le cap.

Donc si vous n’avez pas cette réflexion, il y a effectivement des risques de plan social. Nous restons optimistes, mais aussi vigilants : s’il n’y a pas de stratégie, les permanents des fédés seront forcément pessimistes. C’est en tout cas la clé de notre expérience : nous sommes les seuls à avoir construit un référentiel Qualité des organisations professionnelles, inscrit au journal officiel. Sans logique de services aux adhérents et sans stratégie validée, vous n’êtes pas certifié. Cela suppose de fournir des indicateurs clés pour que la professionnalisation de votre structure évolue au mieux afin de faire face à ces transformations.

 

Et par rapport au seuil des 5.000 salariés minimum imposés par cette réforme pour qu’une Branche professionnelle perdure ?

Face aux annonces sur ces seuils, nous avons plutôt une réflexion sur le qualitatif. Et le CEDAP s’est gardé jusqu’à aujourd’hui de proposer un seuil, car ce n’est pas la question. Si la qualité existe dans le travail de « petites » Branches, pourquoi changer ? Des Branches ou des fédérations de « petite taille » nous ont fait part de leur dynamisme social malgré leurs « moins de 5.000 salariés ». Donc, le CEDAP se pose d’abord la question de la vision stratégique des associations professionnelles.

 

Du coup, la vision neutre et large du CEDAP a-t-elle permis des rapprochements de fédérations qui n’y pensaient pas nécessairement ?

Formellement, non. Mais depuis que le CEDAP existe, cela se fait assez naturellement, et pas seulement sur cette question. C’est dû à l’existence du réseau, parce que nos membres se rencontrent et échangent dans un autre cadre que leur organisation professionnelle ou interprofessionnelle. Le CEDAP est neutre et favorise les échanges, car nos dirigeants s’y rencontrent pour eux-mêmes. Des DG m’ont dit que le CEDAP leur avait permis de se voir autrement, ce qui leur avait permis d’envisager un certain nombre de problématiques de façon dépassionnée et dépolitisée ; ils avaient tout simplement appris à se connaître. C’est parce que le CEDAP est une association de personnes, et nous y sommes très vigilants pour ne pas recréer un autre espace politique ou de représentation. Nos adhérents sont ici « déconnectés » de leurs élus et des problématiques politiques de leur organisation.

Si le CEDAP a une opportunité dans ce rapprochement des Branches, c’est peut-être de jouer cet atout. Cela peut être notre force dans les années à venir pour réussir ce chantier, mais nous ne l’avons pas encore formalisé. D’ailleurs, j’aimerais que les pouvoirs publics, le Gouvernement, s’empare également de cet espace et de ces opportunités qu’offre le CEDAP. Et que nous puissions collaborer avec les ministères pour faire avancer la représentativité professionnelle puisque nous connaissons parfaitement ce secteur, toutes Branches confondues.

 

Pour terminer notre entretien, pouvons-nous revenir sur l’assemblée générale du CEDAP qui vient de se dérouler et présenter quelques points de votre stratégie à venir ?

C’est fortement lié aux mutations économiques et sociales que nous vivons tous. L’axe stratégique du CEDAP est de permettre à nos dirigeants d’y faire face et d’en être les acteurs. La thématique de cette AG était donc : « Le Délégué général, moteur des transformations de son organisation ».

Cela montre que le DG dispose de certaines clés pour faire évoluer les choses. Cela peut paraitre une évidence, mais il faut aussi prendre le temps d’y réfléchir. Bien sûr, son action va être forcément très attendue, ne serait-ce que pour réaliser sa mission de défense des intérêts de ses adhérents. Mais en plus, il doit faire face aux évolutions économiques et sociétales majeures, comme le numérique, l’économie collaborative qui arrive, la capacité de son organisation à voir loin, demain. Le rôle du DG par rapport à ses élus va être donc très important pour l’avenir de sa structure, car il faut leur faire prendre conscience de tout ce mouvement. Il faut d’ailleurs insister sur ce point : le DG n’est pas celui qui va déterminer la stratégie. Il présente des pistes et fait en sorte que les élus se les approprient et fassent émerger la stratégie, afin qu’une vraie vision globale se dégage.

Cela veut donc dire que le CEDAP doit accompagner ses membres dans cette transformation, en proposant plusieurs outils :

  • Développer ce réseau dynamique et convivial, car nous sommes plus fort à plusieurs et nous devons continuer à étoffer le nombre des membres et partenaires.
  • Proposer des formations et un accompagnement pour permettre l’analyse et la réflexion stratégique, les démarches qualité et RSE y compris avec nos référentiels et guides d’évaluation, la digitalisation, le développement des capacités managériales et de gestion des équipes. Ce dernier point est très important car nos membres sont l’équivalent des managers de TPE PME qui travaillent dans un système très hiérarchisé avec un Conseil d’administration, un Bureau qui doit valider des décisions sur du consensus, un Président, etc., mais dans un environnement général qui promeut le participatif et la prise en compte des collaborateurs.
  • Faire du CEDAP le laboratoire des associations professionnelles pour comprendre les grandes évolutions stratégiques, de gestion et de management de nos structures dans une optique de construction de l’association professionnelle de demain.
  • Affirmer notre rôle d’influence sur des thèmes qui vont toucher le métier et l’avenir des associations professionnelles, là où les DG sont légitimes. Il y a le rapprochement des Branches déjà évoqué, la représentativité, mais aussi la représentation d‘intérêts pour valoriser le lobbying au sens noble du terme. Les associations professionnelles sont très bien placées pour promouvoir une pratique collective du lobbying et rassembler des intérêts particuliers pour en faire un intérêt collectif pour toute une profession. . Par contre le CEDAP n’est pas là, comme on me l’avait demandé un jour, pour donner l’avis des DG sur le rapport Gallois, sur la problématique économique, etc. C’est le rôle des organisations patronales.


C’est sur ces termes de légitimité et de pratique collective que nous allons terminer notre entretien. Je ne peux qu’encourager les DG et SG des associations professionnelles à regarder comment le CEDAP peut les accompagner dans les missions, souvent sensibles, qu’ils mènent.

Merci Frédéric !

 *CCN : Convention Collective Nationale négociée entre les partenaires sociaux d’une Branche professionnelle.


Interview accordée à Philippe Genet de 1884-1901.fr découvrez ICI l’interview complète en ligne.

 

 

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